Quelle est la relation entre Charles Baudelaire et Stéphane Mallarmé ?

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La relation entre Mallarmé et Baudelaire est un peu complexe, car Baudelaire l’a inspiré, mais Mallarmé cherchait naturellement quelque chose de différent de ses idoles, qui le séparaient d’eux.  Cela ne veut pas dire, cependant, que Mallarmé et Baudelaire ne participent pas dans une relation importante. Baudelaire était l’une des idoles fondamentales dans la vie de Mallarmé et il a commencé sa carrière influencée et inspirée fortement par Baudelaire.

Bien qu’il ait changé son style et a dépassé ses idoles, sa carrière n’a pas commencé de cette façon ; Mallarmé a commencé sa carrière comme élève de Baudelaire « avec pastiches de Fleurs du mal » (de Man 192) et il a trouvé et a montré beaucoup de sentiments « baudelairiens » (Austin 28) au début de sa carrière (notamment vu dans Parnasse). Par exemple, Mallarmé a conservé un sentiment « d’un spleen, du rejet violent d’une réalité jugée laide et imparfaite» (Austin 24) et aussi « le sentiment qu’il existe un monde différent, fait d’harmonie et d’unité retrouvée » (Larousse : Stéphane Mallarmé, Michaud 1953, 78) chez Baudelaire. Mallarmé, comme Baudelaire, veut que le langage « parle pour [lui]-même… ces deux hommes restent conscient que l’écriture, en quelque sorte, doit être animée par la voix humaine » (Abbott 113). Mallarmé a adopté la notion de résonance de la voix qui vient de Baudelaire ; c’est donc évident que leur relation « provient de résonances établies entre leurs poèmes » (102). Plus spécifiquement, la façon dont les deux poètes utilisent la voix dans la poésie « offre une vue différente sur la perception acoustique » (224). En outre, le sentiment du « spleen est reprise par Mallarmé dans Las de l’amer repos » (Austin 28), et aussi dans A celle qui est trop gaie (28). En continuant cette idée des poèmes qui sont influencés par Baudelaire, le poème qui est « le plus baudelairien » (28) est Angoisse « où l’amour devient la recherche de l’oubli » (29) et ses idées  « sont au cœur de la théorie et de la pratique baudelairienne des Correspondances » (23).

Tout au long de sa carrière, le style de Mallarmé s’est éloigné de plus en plus de celui de Baudelaire, mais Mallarmé n’a jamais oublié les aspects de Baudelaire mentionnés dessus, car certains éléments de son écriture sont encore répandus dans le travail de Mallarmé. Mallarmé a adapté cette nouvelle mentalité qui le sépare de ses idoles (Cohn 109), le faisant tout autant, sinon plus, impressionnant qu’eux.

La bibliographie

  1. Abbott, Helen. “Between Baudelaire and Mallarmé.”  Voice, Conversation and Music Octobre 2009: 22-29. Ashgate Publishing Press. En Ligne. 8 octobre 2014.
  2. Austin, Lloyd James. Essais sur Mallarmé. Ed. Malcolm Bowie. Manchester: la presse de l’université de Manchester, 1995. Imprimé.
  3. Cohn, Robert Greer. Un Coup de dés de Mallarmé: an exegesis. New York: la presse d’AMS, 1980, c. 1949. Imprimé.
  4. Illustration 1 « Stéphane Mallarmé ». Pinterest. En Ligne. 29 septembre 2014.
  5. de Man, Paul. The Post- Romantic Predicament. Ed. Martin McQuillin. Édimbourg: La presse de l’université d’Édimbourg, 2012. Imprimé.
  6. Michaud, Guy. Mallarmé : l’homme et l’œuvre. Paris : Hatier-Boivin, 1953. Imprimé.
  7. « Stéphane Mallarmé.» Encyclopédie Larousse en ligne. Pas d’auteur, pas de date. En ligne. 29 septembre 2014.

Comment le style d’Un Coup de dés diffère-t-il de ses autres poèmes ? Quelle est la différence de style entre Brise marine et Un Coup de dés ?

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On discute du poème Un Coup de dés (1897), car il est un des poèmes de Mallarmé réellement unique et célébré pour sa forme et son style originaux, tandis que Brise marine (1865) est un poème avec des rimes et des formes traditionnelles comme le sonnet (Sipe 367). Cela est évident par le fait que les rimes et les thèmes y sont plus facilement identifiables que dans Un Coup de dés.

Un Coup de dés est donc symbolique, non seulement pour son vocabulaire (par exemple : « jaillissements, » « enfouie, » « envahit, » ou « hantise ») (367) mais pour la position des mots qui contribuent aussi au sens du poème. On compare ces deux textes pour obtenir une compréhension de développement du style et de la forme que Mallarmé a produit. J’ai choisi un texte qui a été écrit au début de (Brise marine) et puis un texte qui a été écrit à la fin de sa carrière pour mieux voir le développement.
La pièce littéraire la plus originale chez Mallarmé est Un Coup de dés, qui n’a pas de schéma, strophes, ou structure consistante. Il a changé son style, car il était « fatigué de la monotonie qui entache obligatoirement et ennuyeusement la prosodie traditionnelle » (Walzer 234). Il  a donc essayé de faire quelque chose de différent et non conformiste. Il a créé, dans le cas d’Un Coup de dés, autre chose qui « n’est ni prose, ni vers libre, mais une pensée poétique qui se distribue sur les pages et s’y soutient par le jeu des blancs et des caractères » (234). C’est-à-dire que le positionnement physique des mots ainsi que le contenu du poème contribuent au sens.

On interprète le poème d’une manière différente de chaque fois qu’on l’a lu (234).Mallarmé joue avec l’esprit, puisque le placement des mots eux-mêmes est tout aussi important que les mots, ce qui est la raison pour laquelle on interprétera le poème différemment à chaque lecture. Mallarmé remet en question la capacité de «l’esprit humain qui impose la cohérence … cela développe des explications à travers une lecture des signes dans la nature » (La Charité 157), mais il n’y a aucun moyen possible de trouver une réponse à la question de sens. De cette façon, beaucoup d’œuvres précédentes chez Mallarmé n’utilisent pas l’espace pour contribuer à la signification du poème, car c’était inhabituel.

En fin de compte, on peut dire que le Symbolisme joue un rôle clé dans ce poème pour l’effet, car « des fragments…demande un effort…pour arriver à déceler l’objectif ultime…: produire l’effet » (Granada 4). Les différences les plus marquantes entre ce poème et Brise marine est la question de l’espace, la taille et le placement, des mots qui contribuent au sens, l’interaction personnelle du lecteur avec le poème, ainsi que le fait que son état mental ait changé (132) à la fin se sa vie.
Dans Brise marine, Mallarmé insinue, par des métaphores de l’eau et un vocabulaire méticuleux, que le sentiment d’inspiration ainsi que la conviction de quelque chose manque dans sa vie. Il y a deux strophes, avec un schéma traditionnel : AABBCCDDEE/FFGG au lieu d’original. Le sentiment de manque est notamment évident dans le vers « mais, ô mon cœur, entends le chant des matelots » (Mallarmé 14). On conclut donc, car il parle de ses émotions dans sa poésie, qu’il n’est pas satisfait de sa vie. Par conséquent, il n’est pas surprenant que son style ait radicalement changé au but de combler ce manque. Malgré cet effort, il semble peu probable qu’il ait réussi à atteindre cet objectif (Johnson).

Il y a aussi des ressemblances de thèmes dans ces deux poèmes, tels que « la mer, étale après l’orage mais encore blanche d’écume, et les nuages …qui… form[ent] le décor d[es] poème[s] » (Davies 180). Un Coup de dés « rattache les symboles auxquels est confiée la signification abstraite » (180-1) et en le faisant en compagnie de ces thèmes, Mallarmé « rattache au cycle baudelairien » (Hambly 20). Cependant, ces idées récurrentes sont restées avec Mallarmé, indépendamment de son évolution vers un poète symboliste. Il y a des aspects de son écriture qui restent dans sa poésie, mais sa progression pendant sa vie est notamment vue par la divergence du style et de la forme de ses deux poèmes.

Défilez vers le bas de la page pour trouver une liste des oeuvres de Mallarmé :
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Stéphane_Mallarmé/131354

La bibliographie

  1. Davies, Gardner. Vers un explication rationnelle du coup de dés essai d’exégèse mallarméenne. Paris: Librarie José Corti, 1953. Imprimé.
  2. Granada, Gloria Melgarejo. Fragments et Obstacles: Mallarmé et le ‘génie’ du livre inachevé/poésie et dédoublement esthétique. 159. New York : l’édition de Peter Lang S.A., 2009. Imprimé.
  3. Illustrations 1 et 2. « Stéphane Mallarmé ». Pinterest. En Ligne. 29 septembre 2014.
  4. Hambly, Peter S. Mallarmé : devant ses contemporains 1875-1899. Australie du Sud : la presse de l’université d’Adelaide, 2011. En ligne. http://www.adelaide.edu.au/press/titles/mallarme/Mallarme_eBook.pdf
  5. Johnson, Barbara. “Translator’s Note to Stéphane Mallarmé : divagations”. Trans. Johnson, Cambridge. Massachusetts: la presse de l’université de Harvard, 2007. Google Book Search. En ligne. 29 septembre, 2014.
  6. Mallarmé, Stéphane. The Poems : a bilingual edition translated. New York : Penguin Books, 1977. Imprimé.
  7. « Stéphane Mallarmé.» Encyclopédie Larousse en ligne. Pas d’auteur, pas de date. En ligne. 29 septembre 2014.
  8. Sipe, Daniel. “Mallarmé et l’écriture du corps.” Nineteenth-Century French Studies 2 (2007): 367-383. La bibliographie internationale de MLA. En ligne. 30 septembre 2014.
  9. Walzer, Pierre-Olivier. Essai sur Stéphane Mallarmé : bibliographie, portraits, fac-similés. Paris : P. Seghers, 1963. Imprimé.

Quelle est la relation de Mallarmé au Symbolisme?

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       Le Symbolisme est « une époque d’inventions» (Valéry 118) qui met l’accent sur la beauté à travers les symboles qui se trouvent dans le sens intérieur des mots (Simon 24). Rosemary Lloyd conclut qu’avant qu’on comprenne la nature de l’esprit de Mallarmé et des relations avec tous les symbolistes dans le monde, on doit conserver nos amitiés (Lloyd 166). Mallarmé a écrit, dans une lettre à son ami Henry Cazalis (Bosley 5), qu’il créerait une nouvelle méthode d’écriture peu traditionnelle qui aurait l’effet de produire des effets supplémentaires, au lieu que ce soit les mots qui donnent tout le sens d’un poème (Simon 35). À ce moment il n’était pas encore certain de ce qu’il devrait créer, mais c’était clair qu’il s’agirait de quelque chose d’original, en fin de compte ce qu’il a inventé est devenu ce qu’on appelle le Symbolisme. Afin de s’acquitter de cette tâche, il a pensé devoir rejeter sa foi, au but d’adopter la notion du symbolisme (35).
Dans le cas de Mallarmé, la publication de Ses purs ongles dédiant leur onyx, et Quand l’ombre menaça de la fatale loi (1883) l’a aidé à trouver confiance en soi-même (Bosley 5); il a une « transition soudaine» (The Poetry Foundation). Il s’est concerné sur « les motifs de la signification linguistique, en accordant une attention nouvelle à la syntaxe, l’espacement, l’intertextualité, le son, la sémantique, l’étymologie, et même des lettres » (Johnson 2007) ; tous ceux créent un sens profond qui s’accorde à la nature humaine, au monde et à l’acte de signification. De plus, les symbolistes sont innovateurs ; ils étaient « sans éditeurs… ils opèrent ainsi une sorte de révolution dans l’ordre des valeurs, puisqu’ils substituent progressivement à la notion des œuvres qui sollicitent le public » (Valéry 117).
Par exemple, Un Coup de dés répond aux exigences : la densité des images de synthèse, la tradition de l’allégorie qui déplace le symbole de l’avant-garde à la réalisation poétique (New World Encyclopedia). En ce faisant, il réduit l’accent sur la logique narrative et la forme traditionnelle de la poésie et sa structure originale (New World). Par conséquent, le symbolisme était la façon par laquelle Mallarmé a pu s’exprimer, sans le dire explicitement. Pour renforcer le sens du poème, il veut mettre l’accent sur la mise en place, le mouvement, la forme, la taille, la fonte et la structure des mots (Bosley 5).
Mallarmé était complexe en tant qu’homme, aussi bien que d’écrivain, et cela est devenu plus évident lorsqu’il a commencé à écrire avec le sentiment de l’abstrait (un aspect de l’écriture symboliste), et il « a été convaincu de sa nouvelle capacité de révéler tout un univers de formes idéales » (Poetry Foundation). Cette accalmie est due au fait qu’il voulait créer de nouvelles formes idéales de la poésie, car il s’ennuyait avec le traditionnel (Poetry Foundation). Mallarmé s’était intéressé à la relation entre l’expérience physiologique et psychique « c’est… la distance entre le monde physique et ses effets dynamiques sur le travail de l’esprit » (Zachmann 46). Plusieurs critiques (comme Lloyd, Cohn, Oueslati et Davies etc.) discutent de son esprit, sa capacité de désir et de prendre des risques littéraires (le style, le syntaxe, la forme et la grammaire dans Un Coup de dés), d’être honnête et pur dans ses poèmes, et le conduit à être l’un des fondateurs du Symbolisme (Cohn 109).

La bibliographie

  1. Cohn, Robert Greer. Un Coup de dés de Mallarmé: an exegesis. New York: la presse d’AMS, 1980, c. 1949. Imprimé.
  2. Bosley, Keith. L’introduction. The Poems : a bilingual edition translated. Par Stéphane Mallarmé. New York : Penguin Books, 1977. Imprimé.
  3. Illustrations 1 et 2. « Stéphane Mallarmé ». Wikipédia.fr. En Ligne. 29 septembre 2014.
  4. Johnson, Barbara. “Translator’s Note to Stéphane Mallarmé : divagations”. Trans. Johnson, Cambridge. Massachusetts: la presse de l’université de Harvard, 2007. Google Book Search. En ligne. 29 septembre, 2014.
  5. Lloyd, Rosemary. The Poet and His Circle. New York: la presse de l’université de Cornell, 1999. Imprimé.
  6. Oueslati, Salah. Le lecteur dans les poésies de Stéphane Mallarmé. Grand Place: Bruylant-Academia s.a., 2009. Imprimé.
  7. Simon, John. “Squaring The Circle: Stephane Mallarme.” New Criterion5 (1995): 24. Academic Search Complete. En ligne. 30 septembre 2014.
  8.  « Stéphane Mallarmé.» The Poetry Foundation. En ligne. 29 septembre 2014.
  9. Valéry, Paul. Écrits divers sur Stéphane Mallarmé. Paris: Éditions de la N.R.F., 1950. Imprimé.
  10. Zachmann, Gayle. Frameworks for Mallarmé : The Photo and the Graphic of Interdisciplinary aesthetic. New York : La presse de l’université de New York, 2008. Imprimé.

Quel est le style d’écriture de Mallarmé ? Qui l’a influencé ? Comment son écriture progresse-t-elle dans sa vie ?

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Stéphane Mallarmé est l’un « des maîtres » (Cohn 3) et l’un des quatre plus grands poètes du Symbolisme de la seconde moitié du XIXe siècle (Poetry Foundation). Il met l’accent sur la forme, le sens des mots peu conventionnels, et en ce faisant, il enseigne des leçons d’écriture qui impactent d’autres domaines, notamment à toute la poésie du 21e siècle (Michaud 165, 1965).
Il a aussi écrit des poèmes traditionnels au début de sa carrière, et il est l’un des poètes qui « tâch[e] [toujours] à édifier enfin la Poésie, forme tard venue de l’Art » (Wyzea 20). Par exemple, on voit ses deux formes opposées dans Brise marine (1865) et Un Coup de dés (1897). Les poèmes Hérodiade (1887) et L’Après-midi d’un faune (1876) discutent de la complexité de la vie et des émotions et sont écrits dans une forme peu conventionnelle (Paxton 25). Par sa poésie, on conclut que Mallarmé a exprimé qu’il s’est éloigné de ses émotions. Il préfère «le silence réprobateur…il prenait encore soin de noyer les vertus cinglantes de son ironie dans la douceur du ton » (Verdin 14). Mallarmé maintient toujours un ton doux et n’exprime jamais explicitement l’émotion.
On voit donc « une indication claire et constante de développement » (56) dans son style et préférence d’écriture et « sa mission de l’art devient l’expression et la prise de conscience » (Delfel 36). Vers la fin de sa carrière, son écriture est
« composé avec nouvelles idées de style et de syntaxe au but de produire un type de prose tellement unique, intemporelle et des textes avec la densité terrifiante » (Paxton 11). Il a donc découvert son style indépendant, qui met l’accent sur la forme et la densité des images, notamment vue dans Hérodiade et L’Après-midi d’un faune.
Curieusement, Mallarmé préfère « les images simples…pour évoquer au décor» (Davies 180), et les mots fournissent aussi un sens profond de l’image, et d’être « plus précis » (180) dans ses poèmes. On le voit dans Un Coup de dés où il crée « une quarantaine d’illustrations, choisies avec délicatesse exemplaire » (Clive 262) en formant les images de la mer, des nuages et de l’étale après l’orage (180). Par conséquence, il développe un style détaillé, simple et aussi complexe à la pointe de “l’incompréhensibilité de temps en temps” (180).
Il admirait la poésie de Charles Baudelaire et d’Edgar Allan Poe ainsi que celle de Victor Hugo et d’Arthur Rimbaud. Baudelaire a influencé Mallarmé comme source d’inspiration pour développer « le schéma …qui est toujours le même » (Delfel 36), et aussi pour développer les thèmes tels que l’idéal, la beauté, le mystère tout en maintenant la clarté (Oueslati 168-9), et à adopter l’obscurité dans sa poésie. Presque exclusivement, durant son adolescence (Cohn 109), Mallarmé a écrit de la littérature plutôt romantique que symbolique, car il a omit le sentiment d’un monde idéal (New World Encyclopedia), intellectuel et philosophique. Avant qu’il ait quitté Paris pour l’Angleterre, son écriture reflétait Baudelaire en contexte et en style (New World).
L’influence de Poe est reflétée dans Rationale of Verse, car, comme lui, il « utilise les grappes » (109) pour être audacieux, complexe et abstrait. Mallarmé a tenté d’écrire sur toutes les relations possibles entre tout ce qui existe (Walzer, 184-5).
Au début de sa carrière littéraire jusqu’à près de sa fin, le style de Mallarmé manquait d’originalité et de distinction, car il tendait à copier le style d’autres auteurs plutôt que d’inventer le sien (notamment Charles Baudelaire). Mais à la longue, Mallarmé est devenu fatigué de cette répétition, et a commencé à prendre un cours différent de tout ce qui est venu avant. C’est dû à ces changements dans son approche que son style est devenu noté pour son indépendance ; ce qui est remarquable, car il pense que « la poésie est l’art de l’excellence, art qui se manifeste aussi bien par un jeu de la pensée … pour illustrer la complexité d’[un] jeu…chaque fragment ou morceau de texte est appliqué » (Granada 12).
Son enfance triste aussi bien que de nombreux décès dans sa famille ont contribué à la raison pour laquelle il pense que « la vie n’était rien que ténèbres et vide » (New World), cette perspective est devenue l’une de ses muses. Par exemple, il a écrit Pour un tombeau d’Anatole, La tombe d’Edgar Allan Poe, et La tombe de Charles Baudelaire au but de rendre hommage aux décès de ses amis et de sa famille. Il a aussi écrit au sujet de la nature, des étoiles, du ciel, du corps et de la virginité : tous des symboles de l’esprit érotique humaine (New World). De plus, il a toujours eu du mal à trouver sa capacité à croire en quelque chose de divin ; rejetant son élevage catholique, il se débattait à la place avec l’idée en suggérant que c’est l’idéal sexuel qui se développe dans l’esprit (Michaud 137, Oueslati 168). Rosemary Lloyd, spécialiste de Mallarmé, conclut qu’il a aussi créé des symboles représentant les amitiés dans sa vie (Lloyd 167). Mallarmé était inspiré par ses relations avec ses amis belges, notamment dans Remémoration d’amis belges. Mallarmé est devenu un fondateur du Symbolisme, par sa volonté de créer un style nouveau. Jusqu’à ce jour, son style est admiré et lu par des millions à travers le monde entier et demeure « un mythe, de la perfection … [qu’]il … a offert au monde… l’un des morceaux les plus indéchiffrables d’écriture » (Cohn 3) dans la littérature.

La bibliographie

  1. Cohn, Robert Greer. Un Coup de dés de Mallarmé: an exegesis. New York: la presse d’AMS, 1980, c. 1949. Imprimé.
  2. Clive, Scott. “Stéphane Mallarmé (review).” French Studies: A Quarterly Review 2 (2011): 262-262. Project MUSE. En ligne. 30 septembre 2014. http://muse.jhu.edu/
  3. Davies, Gardner. Vers un explication rationnelle du coup de dés essai d’exégèse mallarméenne. Paris: Librarie José Corti, 1953. Imprimé.
  4. Delfel, Guy. L’esthétique de Stéphane Mallarmé. Paris : Flammarion, 1951. Imprimé.
  5. Granada, Gloria Melgarejo. Fragments et Obstacles: Mallarmé et le ‘génie’ du livre inachevé/poésie et dédoublement esthétique. New York : l’édition de Peter Lang S.A., 2009. Imprimé.
  6. Illustration 1. « Stéphane Mallarmé ». Wikipédia.fr, le 24 octobre 2014 à 15h30. En Ligne. 29 septembre 2014.
  7. Lloyd, Rosemary. The Poet and His Circle. New York: la presse de l’université de Cornell, 1999. Imprimé.
  8. Michaud, Guy. Mallarmé. New York: la presse de l’université de New York, 1965. Imprimé.
  9. Oueslati, Salah. Le lecteur dans les poésies de Stéphane Mallarmé. Grand Place: Bruylant-Academia s.a., 2009. Imprimé.
  10. Paxton, Norman. The Development of Mallarmé’s Prose Style. Genève: Librarie Dros S.A., 1968. Imprimé.
  11. « Stéphane Mallarmé.» The Poetry Foundation. En ligne. 29 septembre 2014.
  12. « Stéphane Mallarmé.» The New World Encyclopedia. Encyclopédie. Pas d’éditeur. 11 septembre 2014. En ligne. 29 septembre 2014.
  13. Verdin, Simonne. Stéphane Mallarmé: Le presque contradictoire précède d’une étude de variantes. Paris: A.G. Nizet, 1975.
  14. Walzer, Pierre-Olivier. Essai sur Stéphane Mallarmé : bibliographie, portraits, fac-similés. Paris : P. Seghers, 1963. Imprimé.
  15. Wyzea, Teodor de. Notes sur Mallarmé.Paris : Publications de la vogue, 1886. En Ligne. http://ezproxy.library.uvic.ca/login?url=http://www.archive.org/details/mallarmnotes00wyze/

Une brève biographie de Stéphane Mallarmé

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Étienne Mallarmé, mieux connu par le nom Stéphane Mallarmé, est né à Paris le 18 mars, 1842. Il reste, de nos jours, l’une de grandes figures de la littérature française et il a été l’inspirateur du mouvement symboliste » (Études Littéraire : Mallarmé). Avant de discuter de son influence mondiale, nous devons d’abord examiner les événements principaux de sa carrière, sa vie et ses études.

Les parents de Mallarmé, Élizabeth Félicie Desmoulins et Numa Mallarmé, se sont mariés en 1841. Ils étaient « fonctionnaires » (Musée de Mallarmé par.1) : son père travaillait en tant que « le sous-chef à l’administration de l’Enregistrement et des Domaines » (Mondor 186). Le 25 mars 1844, Maria, sa soeur est née. En 1852 Stéphane a commencé ses études littéraires et linguistiques « dans une pension religieuse à Auteuil » (186).

La mère de Mallarmé est décédée en 1857, et le 31 août de la même année, Stéphane a pris un poste « comme pensionnaire en 4e au lycée de Sens » (186) où il a été influé par « Victor Hugo, Théophile Gautier, puis Charles Baudelaire » (Musée par.1). Ces auteurs ont inspiré ses œuvres, et leur influence est restée avec lui tout au long de sa carrière et « il a exercé sur [leur mémoire] non négligeable » (Études). Suite à l’influence de leur style, il a essayé de capturer « une réalité supérieure au monde réel » (Études) dans son travail. C’est au Lycée qu’il enseignait comment parler l’anglais couramment.

En 1860, Mallarmé a obtenu son baccalauréat (186) et « a [été] placé…par son père chez le receveur de l’enregistrement de Sens » (Larousse). Avant d’écrire de la poésie, Mallarmé était un journaliste et a traduit de nombreuses oeuvres d’Edgar Allan Poe et d’autres auteurs notables. En 1862, il a publié les poèmes suivants : le Guignon, Le Sonneur, Le Placet et l’essai Hérésies artistique ainsi que L’art pour tous. La publication des œuvres dans un journal est le début de sa carrière littéraire, laquelle s’est développée lentement, mais vers la fin de sa vie, elle a reçu beaucoup de reconnaissance pour son originalité et son innovation de syntaxe et de forme dans des textes tels que Un coup de dés. Ensuite, il a tragiquement perdu son père, qui est mort le 12 avril 1863. Au cours de la même année, Stéphane s’est marié avec Marie Gerhard. Peu après, le 19 novembre 1864 sa femme a donné naissance à leur fille, Géneviève. De plus, « il obtient son certificat d’aptitude à l’enseignement de cette langue et devient professeur » (Musée) et « d’anglais en province (Tournon, 1863-65 ; Besançon 1866 ; Avignon, 1867) » (Larousse). Pendant ce temps, il a écrit intensément et fanatiquement ; c’est-à-dire que « Mallarmé se trouv[e] de nouveau pris dans l’activité de la vie littéraire à laquelle il participe de plus en plus » (Larousse).

En 1870, l’auteur retourne à Paris où il « est de nouveaux nommé professeur au lycée Fontanes » (Larousse). Le 18 juillet 1871, son fils Anatole est né ; mais celui-ci tombe malade pendant son enfance et est décédé en 1879, à l’âge de huit ans. Suivant cet événement et tous les décès dans sa famille, Mallarmé est devenu mélancolique, voilà son inspiration du poème Pour un tombeau d’Anatole (Poetry in Translation 2009). En 1877, il a publié Les Mots anglais et, en 1880, les Dieux antiques.
En fait, en 1880 et jusqu’à sa mort, il a arrangé “Salons,” un rassemblement chaque mardi soir avec des poètes et des écrivains bien connus de cette époque, pour discuter de sujets intellectuels. Ce groupe célèbre est devenu connu sous le nom de « les Mardis ». Plusieurs figures notables étaient dans ce groupe, et ils ont assisté à l’événement, chaque mardi soir à la maison chez Mallarmé (Larousse).
En 1882 « la rencontre avec Méry Laurent….devient sa muse : il écrira pour elle, entre autres, de Vers de circonstances » (Larousse). En 1884, Paul Verlaine et Joris-Karl Huysmans attirent leur attention sur Mallarmé et sa capacité d’écrire, tandis qu’il a publié son poème Prose pour des Esseintes dans La Revue indépendante (Larousse). Finalement, en 1887, il a publié une édition de ses poésies, et l’année suivante, il a traduit « les poèmes de Poe et l’essai du peintre James Whistler, Ten O’Clock » (Larousse).

Vers la fin de sa vie, sa santé a détérioré, et il a décidé d’aller vivre à Valvins et « d’élaborer enfin le Livre » (Larousse). C’est là, à Valvins qu’il a écrit plusieurs de ses œuvres iconiques, bien que quelques d’entre elles qui soient restées inachevées. Le 9 septembre 1898, Mallarmé est décédé d’un « spasme du larynx » (Larousse).

La bibliographie

  1. Mondor, Henri. Autres précisions sur Mallarmé et inédits. Paris : Gallimard, 1961. Imprimé.
  2. Illustration 1. « Étienne, dit Stéphane Mallarmé.» Encyclopédie Larousse en ligne. Pas de photographe, pas de date. En ligne. 29 septembre 2014.
  3. « Étienne, dit Stéphane Mallarmé : la biographie.» Encyclopédie Larousse en ligne. Pas d’auteur, pas de date. En ligne. 29 septembre 2014.
  4. « Stéphane Mallarmé : la biographie.» Musée Stéphane Mallarmé : dans l’intimité du poète. Pas d’auteur, pas de date. En ligne. 5 octobre 2014.
  5. «Stéphane Mallarmé : la biographie.» Études Littéraire. Pas d’auteur, pas de date. En ligne. 5 octobre 2014.
  6. « Stéphane Mallarmé.» The Poetry Foundation. En ligne. 29 septembre 2014 Continue reading